Ces paroles inspirées de lectures, de rencontres, de réflexions et de sa propension à jeter un regard critique sur la société qui l'entoure, Guy les offre aux créateurs de musique à la recherche de textes significatifs.
« La chanson… c’est un vivant petit oiseau sensible et intelligent dont l’univers est la cour, il connaît et ressent tout mais en petit, c’est très parent avec le conte et la fable. » – Félix Leclerc
Docteur, Docteur
Docteur, Docteur, je suis malade
Bien sûr que je n’veux pas mourir
Je sais que vous êtes capable
Vous pouvez sans doute me guérir
Il faudrait peut-être m’opérer
Enlever le bout qui fait défaut
Le remplacer, me rabouter
Et puis me recoudre la peau
Docteur, Docteur, je vous en prie
J’suis trop occupé pour mourir
Personne ne m’avait jamais dit
Que le temps pouvait me trahir
Avant, Docteur, vous vous souvenez
Il n’y avait pas de technologie
On n’pouvait pas être prolongé
Quand c’était fini, c’était fini
On allait voir le curé
Pour éviter les feux de l’enfer
Il nous aidait à trépasser
C’est tout ce qu’il pouvait faire
Docteur, Docteur, c’est vous maintenant
Qui jouez sur terre le rôle de Dieu
Vous êtes son digne représentant
On n’aurait pas pu trouver mieux
Qu’importe le ciel, qu’importe l’enfer
Nous c’que l’on veut c’est vivre longtemps
C’est pour ça qu’on vous paye si cher
On veut n’avoir pour notre argent
Docteur, Docteur, je vous en prie
J’suis trop occupé pour mourir
Personne ne m’avait jamais dit
Que le temps pouvait me trahir