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Les femmes au temps de la traite des fourrures

Ce mois-ci, je vous suggère une lecture :

Many Tender Ties: Women in Fur-Trade Society, 1670-1870 Sylvia Van Kirk. Watson and Dwyer Publishing Company 1996, 276 pages. ISBN : 978-1-896239-51-4

On y parle des mariages « à la mode du pays » entre les femmes autochtones et les commerçants, les voyageurs et les coureurs de bois. Ces mariages ont créé une société unique dont les Métis sont issus. C’est un volet important du temps de la traite des fourrures. 

Many Tender Ties a pour but de montrer que les femmes indiennes qui ont marié des hommes blancs (voyageurs, coureurs de bois, commerçants), ainsi que les filles et petites-filles issues de ces unions, ont joué un rôle important au temps de la traite des fourrures. Ces mariages « à la mode du pays » ont créé des liens qui ont aidé à faire avancer la traite des fourrures, et suite à ces unions, une société unique a émergé de deux cultures : indienne et européenne. 

Tout allait pour le mieux jusqu’à l’arrivée de plus d’Européens et d’Européennes. On a alors assisté à une montée du racisme envers les peuples autochtones.

Le racisme envers les femmes autochtones et métisses n’a pas toujours existé. Il y a quand même eu des jours heureux! C’est quand on s’est mis à faire des comparaisons que des différences ont surgi. Il est devenu alors facile de faire ressortir des traits de supériorité ou d’infériorité.

Depuis les premiers contacts, nombreux ont été les mariages « à la mode du pays » entre femmes autochtones et hommes blancs. La descendance féminine qui en résulta a joué un rôle important pendant la période de la traite des fourrures aux 17e et 18e siècles au Canada. Ces mariages étaient vus par les Indiens comme souhaitables et comme un signe de bonne volonté. Ils ont donc été bénéfiques au succès de la traite des 

fourrures. Sans ces unions affectives, la vie des gens impliqués dans la traite des fourrures aurait été insupportable. 

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Résumé : Des unions affectives : les femmes au temps de la traite des fourrures, 1670-1870

À cette époque dans la société, ce sont les habiletés traditionnelles des femmes autochtones qui ont fait d’elles des partenaires d’affaires de premier plan. Les femmes ont joué un rôle économique et social très actif dans la marche de la traite des fourrures, que ce soit pour la nourriture, les vêtements, l’orientation dans les bois ou la santé. Elles étaient aussi des interprètes, des ambassadrices, elles donnaient des conseils pour éviter des confrontations. Elles fabriquaient les raquettes, les mocassins, faisaient le pemmican, le sirop d’érable, récoltaient le riz sauvage, les petits fruits. Elles savaient mettre des collets, trouver des racines et la résine pour construire le canot, coudre les pièces d’écorce, les voiles, ramer, diriger le canot. Elles cousaient les vêtements, les réparaient, montaient les tentes. Elles étaient des partenaires de canot, de tente. Les effectifs des compagnies de traite des fourrures dépendaient totalement des femmes autochtones.

L’information connue nous vient principalement des hommes qui ont vécu à cette époque et participé à la traite des fourrures : carnets personnels, lettres, archives des compagnies.

À l’époque, il n’y avait pas d’hommes d’Église. Les mariages se faisaient selon les usages dans les tribus : à la mode du pays. Pour certains hommes blancs, c’était pratique, mais pour une majorité d’entre eux, ces mariages ont duré toute leur vie et engendré une prolifique descendance. Les Blancs des premières générations de la traite des fourrures considéraient ces unions comme de vrais mariages et leurs femmes jouissaient d’un statut social respectable. Tout ça a changé avec l’arrivée de femmes blanches dans les années 1820 et 1830.

Lord Selkirk amène des colons blancs à la rivière Rouge où vit déjà une population métisse importante. Arriva ce qui devait arriver. Avec un grandissant bassin d’âmes à guider spirituellement ou à convertir, le clergé débarque d’Angleterre et condamne ces mariages. Les femmes deviennent des concubines et les enfants, illégitimes. Et l’arrivée de femmes blanches, entre autres les femmes des pasteurs, a été déterminante dans la montée du racisme envers les femmes indiennes et les femmes métisses. Plus tard, ministres, commerçants et commis amènent des femmes blanches dans les postes de traite. L’équilibre qui existait a commencé à s’effriter au profit d’une classe sociale de Blancs.

À mesure que les femmes blanches s’établissent au début du 19e siècle, les mariages « à la mode du pays » déclinent. La culture blanche devient la norme et le racisme, la réalité. 

Ces femmes blanches ont renforcé l’idée de leur supériorité auprès de la classe blanche, le racisme a commencé à prendre le dessus et il s’est intensifié. La condition des Indiennes et des femmes métisses s’est dégradée à cause de l’influence du clergé, des femmes blanches et de quelques hauts dirigeants de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Les préjudices ont atteint un tel niveau qu’ils sont devenus un obstacle empêchant l’intégration raciale.

Toutefois, les femmes indiennes et métisses ont joué un rôle capital au début de l’histoire du Canada. En montrant leur contribution, l’auteure raconte et met en évidence la vie et la culture de ces femmes.

Les soi-disant sauvages, la plupart éduqués et instruits dans ce monde que la nature a pu leur donner, ont vécu une vie simple, décente, innocente et ils ont mieux rempli leur devoir de mère, de père, de fils, de fille, de frère et de sœur que beaucoup d’autres gens, qui élevés et instruits dans un monde civilisé, se disaient chrétiens.

 

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