Ces paroles inspirées de lectures, de rencontres, de réflexions et de sa propension à jeter un regard critique sur la société qui l'entoure, Guy les offre aux créateurs de musique à la recherche de textes significatifs.
« La chanson… c’est un vivant petit oiseau sensible et intelligent dont l’univers est la cour, il connaît et ressent tout mais en petit, c’est très parent avec le conte et la fable. » – Félix Leclerc
Erreur sentimentale
Ils se sont mariés
Ont élevé leurs enfants
Ont beaucoup travaillé
Ont défié le temps
Parents plus que parfaits
Famille presque idéale
Si bien que le succès
Semblait chose normale
Ils ont fait ce qu’il faut
Sans jamais ne dire mot
Ni de l’un, ni de l’autre
Ni de l’un, ni de l’autre
Bien sûr quelques accros
Des petites bouderies
Parfois de vilains mots
Une ou deux tromperies
Valait-il mieux mentir?
Fallait-il tout briser?
Ne sont pas bonnes à dire
Toutes les vérités
Puis il y a de ces compromis
Qu’ils n’ont pu éviter
Des projets en sursis
Des rêves abandonnés
Peut-être quelques lambeaux
D’une riche existence
Entraînés par les flots
De froides indifférences
Ils ont fait ce qu’il faut
Sans jamais ne dire mot
Ni de l’un, ni de l’autre
Ni de l’uni, ni de l’autre
Ensemble maintenant
Dans un épais silence
Ils vivent le présent
Comme une récompense
Lui au téléjournal
Elle aux téléromans
Erreur sentimentale
Heureux de faire semblant
Ils ont fait ce qu’il faut
Sans jamais ne dire mot
Ni de l’un, ni de l’autre
Sans jamais ne dire mot
Ni de l’un, ni de l’autre