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Réflexions de Rosemarie

Je sculpte la laine. Ce sont de petites aiguilles barbelées qui me permettent de refaçonner ces doux nuages pour donner voix à mes personnages. 

Je cherche des connexions et des richesses dans le train-train de tous les jours. Ce qui m'intéresse c'est monsieur et madame Tout-le-Monde - ces gens qui composent la toile de fond de notre quotidien, que l'on ne prend pas la peine d'observer, mais qui ont chacun une richesse à nous offrir. 

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Je pique la laine pendant des heures pour y tirer ces esprits qui se mêlent à mes souvenirs et observations. C'est un travail presque silencieux et hypnotisant qui me laisse le temps de jaser avec ces personnages qui se sont installés dans ma vie, et d'être à leur écoute.
Je m'étonne d'ailleurs de qui se présente dans mes mains. 

Tout comme la force que le feutrage donne à la laine douce, j'ose croire que l'art puisse renforcer le tissu familial et social. Je le ressens encore plus en ces temps de pandémie et de crise mondiale.

En tout temps, j'essaie de faire honneur aux traditions des métiers d'art, aux animaux qui me fournissent ces fibres sensuelles et aux connaissances qui m'ont été partagées, en présentant une nouvelle image des matériaux, leur donnant une puissance qui n'est pas toujours évidente. 
 

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