Ces paroles inspirées de lectures, de rencontres, de réflexions et de sa propension à jeter un regard critique sur la société qui l'entoure, Guy les offre aux créateurs de musique à la recherche de textes significatifs.
« La chanson… c’est un vivant petit oiseau sensible et intelligent dont l’univers est la cour, il connaît et ressent tout mais en petit, c’est très parent avec le conte et la fable. » – Félix Leclerc
« La chanson… c’est un vivant petit oiseau sensible et intelligent dont l’univers est la cour, il connaît et ressent tout mais en petit, c’est très parent avec le conte et la fable. »
Félix Leclerc
Dans son livre Le pouvoir ou la vie le philosophe et écrivain Jean Bédard traite de l’importance « de s’atteler à sa propre vie ». Il insiste notamment sur le fait que la transformation de notre être ne surgit pas d’une compréhension intellectuelle de nous-même. « Le saut crucial pour sortir de la répétition des cycles consiste en un acte de liberté » dira-t-il. Et il ajoute : « le propre de la liberté, c’est qu’elle n’existe pas, il faut la faire »[1].
Voici une chanson qui traite de cette idée riche de sens. Souvent, notre premier saut crucial, c’est celui que nous faisons pour nous affranchir des cycles répétitifs enclenchés dans notre enfance, ceux qui, trop souvent, nous tiennent captifs, étouffent notre vitalité, éteignent notre créativité. S’en libérer, c’est faire le premier pas vers l’aventure presque sans fin du naître à soi.
[1] Bédard, Jean. Le pouvoir ou la vie, les Éditions Fides, 2008.
Que faisons-nous de nos rêves?
Nous sommes les enfants
Les filles et les fils
D’une joie du moment
D’amour, de sacrifices
Nous sommes les héritiers
Du meilleur et du pire
Cherchant nos vérités
À travers leurs désirs…
Ils nous ont tant aimés
Nous voulons les ravir
Mais pendant ce temps
Que faisons-nous de nos rêves
Que faisons-nous de nos vies
Les miens dormaient sur la grève
Et la mer me les a repris
Ils ont donné leur vie
Ont fait nos joies, nos peines
Ont laissé leurs envies
Quelque part à la traine
En espérant nous voir
Les porter à notre dos
En faire nos devoirs
En faire nos crédos
Nous sommes leurs espoirs
Faudra faire ce qu’il faut…
Mais pendant ce temps
Que faisons-nous de nos rêves
Que faisons-nous de nos vies
Les miens dormaient sur la grève
Et la mer me les a repris
Nous portons leurs bagages
Parfois ils sont trop lourds
Aurons-nous le courage
De défier leur amour
Pour rallumer la flamme
Pour retrouver l’instinct
Qui repère en nos âmes
La trace d’un destin
Nos rêves nous réclament
S’y trouve notre chemin…
Et pendant ce temps
Que faisons-nous de nos rêves
Que faisons-nous de nos vies…
Les miens renaissent sur la grève
Et la mer enfin reluit
Les miens renaissent sur la grève
Et la mer enfin reluit