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J'ai cueilli la belle roseChoeur Les Rhapsodes
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Les Autochtones

La contribution essentielle des Autochtones

On ne le soulignera jamais assez, mais c’est grâce aux Autochtones si la traite des fourrures a eu lieu. Les Autochtones ont été les premiers habitants du pays, ils avaient une vaste connaissance, savaient se soigner, s’alimenter, survivre. Ils ont enseigné aux Européens les techniques de survie, de chasse, de pêche, de construction, d’orientation. Les Autochtones ont donné aux Européens les mocassins, les raquettes, le canot d’écorce. Ils leur ont montré à chasser, à trapper et à récolter. Ils leur ont montré la médecine autochtone, ils les ont aidés à s’orienter, ont été des compagnons, des épouses… Ils fournissaient les fourrures. Dans les pays d’en Haut, ils procuraient la nourriture. Ils étaient des guides, leurs femmes servaient d’intermédiaires entre les tribus et les compagnies de traite. Ils ont appris et transmis ces habiletés et ces connaissances aux arrivants. Rien n’aurait pu se produire sans l’expertise, le savoir et les connaissances acquises et développées depuis leur arrivée sur le territoire. Le plus grand apport des Autochtones à la traite des fourrures a certainement été le canot, leur habileté à le manier, leurs connaissances des animaux à fourrures et du territoire. Ils ont été impliqués dans le commerce des fourrures depuis son début et en ont constitué une importante main-d’œuvre. Ils étaient des clients pour les marchandises offertes et des partenaires dans la traite des fourrures et la construction de canots.

 

Un apport important, la médecine. Les voyageurs avaient plus confiance à la médecine des Autochtones plutôt qu'à celle des Européens. Voici une description de chacune d'elle pour vous donner une idée :

  • Médecine des Blancs : purges, saignées, opium, arsenic, strychnine, mercure, acide prussique.

  • Médecine autochtone : herbes, infusions, transpiration, incantations, massages.

 

Les voyageurs se fiaient plus à la médecine traditionnelle des Autochtones qui cherchaient des remèdes dans le vrai monde, pas sur les tablettes.

 

Les voyageurs et les Autochtones

Les Canadiens ont toujours traité les Indiens avec respect et confiance. De la même manière, nombre de voyageurs qui se sont mariés à la mode du pays avec des femmes autochtones pouvaient circuler librement dans les camps autochtones. Ils faisaient partie de la famille. C’est en partie ce qui a assuré une suprématie aux traiteurs canadiens sur leurs vis-à-vis anglais. Cette rencontre des voyageurs avec des femmes autochtones a donné la nation métisse. Le plus célèbre des Métis : Louis Riel.

 

Les Autochtones ont été des guides, des enseignants pour l’homme blanc. Par exemple, on ne s’aventure pas sur le lac des Bois comme ça. Le lac des Bois qui est sur la frontière entre l’Ontario, le Manitoba et le Minnesota, a plus de littoral que le lac Supérieur[1] et l’on y compte plus de quatorze mille îles.[2] Pour traverser le lac des Bois, il aura fallu que quelqu’un leur montre la route à suivre, leur facilite le travail, quelqu’un qui, depuis des lunes, connaissait le pays comme le fond de sa poche. Depuis huit mille ans, les Autochtones l’habitaient.[3]

 

Le canot d’écorce, un héritage des Autochtones

Si les voyageurs ont été le moteur de la traite des fourrures et des découvertes, ils le doivent aux Autochtones de qui ils ont tout appris. C’est le canot d’écorce qui a fait le succès de la traite des fourrures.

 

En canot, tous reconnaissent la supériorité des voyageurs sur les hommes de canot, mais Alexander Mackenzie juge que les Autochtones leur sont supérieurs. Voici ce que Mackenzie en dit :

« À une heure de l’après-midi, nous sommes embarqués avec notre bagage dans deux canots, menés par sept Autochtones. Le courant était rapide et coulait à plus de six milles à l’heure. Nous sommes arrivés à un barrage où les Autochtones nous ont débarqués et ont sauté l’obstacle sans prendre une seule goutte d’eau. Nous avons rembarqué et avons continué notre voyage à bonne vitesse jusqu’au village. J’ai toujours pensé que les Canadiens qui m’accompagnaient étaient les meilleurs canoteurs au monde, mais ils sont nettement inférieurs aux Autochtones et ils le reconnaissent eux-mêmes quand ils manœuvrent ces embarcations. »[4]

John Jacob Astor préfère un voyageur à trois hommes de canot.

  • Un homme de canot, c’est quelqu’un qui maîtrise les techniques de canot. Il ne connaît pas le territoire.

  • Un voyageur est quelqu’un qui en plus d’être habile avec une rame, connaît le territoire, les gens, les langues.

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Source : BanC

Et les femmes autochtones?

On n’en parle pas beaucoup, mais elles ont laissé leur touche (féminine), leur empreinte dans l’histoire de l’Amérique, elles se sont mariées, sont devenues des mères, des guides, des interprètes, des diplomates, des intermédiaires. Elles ont été de précieuses alliées pour la survie. Elles ont noué des alliances entre Blancs et Autochtones. Prenons l’exemple de Sacagawea avec son bébé. Sacagawea, une Shoshone kidnappée à l’âge de 12 ans par les Hidatsas et ensuite mariée à Toussaint Charbonneau, qui se fait engager en tant qu’interprète par l’expédition de Lewis et Clark. Elle accompagne donc l’expédition. À 16 ans, elle guide et sert d’interprète pour l’expédition de Lewis et Clark. Cette présence féminine avec son bébé né quelques mois avant le départ assure l’aspect pacifique de l’expédition. En effet, une expédition guerrière n’aurait jamais voyagé avec une femme et son bébé.

 

Histoire de Sacagawea, la femme oiseau – ambassadrice, interprète. De la tribu des Shoshones, kidnappée à l’âge de 12 ans par les Hidatsas et emmenée dans un camp Hidatsa. Elle est reprise par Toussaint Charbonneau qui vivait chez les Hidatsas. À 16 ans, elle accompagne comme interprète l’expédition de Lewis et Clark qui devra passer en territoire Shoshones pour gagner les Rocheuses. Deux mois avant le départ de l’expédition (1804-1806), elle accouche d’un garçon, Jean-Baptiste Charbonneau (1805) qui deviendra l'enfant mascotte (ou porte-bonheur) de l'expédition. Tout le monde l’appelle Pomp.

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À Bismarck, Dakota du Nord

En arrivant dans le territoire de son enfance, elle reconnaît des paysages dont un rocher qui ressemble à une tête d’un castor en train de nager. Elle est toute excitée. Des Indiens viennent à leur rencontre et elle reconnaît alors son frère qui est maintenant le chef de la tribu. Elle se jette dans ses bras : le moment le plus émouvant de toute l’expédition selon Meriwether Lewis. Elle négocie donc des chevaux afin que l’expédition puisse traverser les montagnes Rocheuses pour atteindre le Pacifique.

 

En conclusion, les Autochtones ont joué un rôle capital au début de l’histoire du Canada et des États-Unis. Leur histoire est l’histoire du Canada, car ils jouent toujours un rôle important dans le développement et l’avenir du Canada. Ils ont laissé une empreinte que l’on retrouve encore partout en Amérique. Roy Dupuis, dans le documentaire, l’Empreinte, raconte le métissage culturel et l’héritage amérindien transmis aux Canadiens-français.

 

Juin est le mois national de l’histoire autochtone

 

[1] Barbara Huck, Exploring the Fur Trade Routes of North America, p. 149

[2] Lake of the Woods Museum, http://www.lakeofthewoodsmuseum.ca/museum/

[3] Lake of the Woods Museum, http://www.lakeofthewoodsmuseum.ca/museum/

[4] Alexander Mackenzie's voyage to the Pacific Ocean in 1793. The Lakeside Press, R. R. Donelly & Sons Co. Christmas, 1931. p. 279

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